Une gestion de sinistre très créative

ASP Groupe a dû user de toute son ingéniosité mais également de ses techniques spéciales pour gérer cet important sinistre à l’Université de Liège.

En ce printemps 2015, ASP Groupe est mandaté pour intervenir au laboratoire de Thermodynamique de l’Université de Liège à la suite d’un incendie survenu dans les sous-sols. L’intérieur du bâtiment, situé sur le campus du Sart Tilman, est incrusté de suie. Murs, espaces communs et bien évidemment toute la machinerie… rien n’est épargné.

Rapidement, les équipes du département assainissement et décontamination d’ASP Groupe constatent la présence de corrosion à différents endroits de ce vaste espace. En raison de la sensibilité du matériel, un stop-corrosion s’avère nécessaire, le taux d’humidité ambiant étant bien trop élevé. Mais, en raison de la configuration des lieux et de la multitude de bancs d’essais et autres machines, la tâche s’annonce ardue.

Cet obstacle est cependant vite levé puisque des structures autoportantes bâchées avec déshydrateurs individuels, des chapelles en quelque sorte, sont installées afin d’assurer la mise sous contrôle hygrométrique des zones sous bâches pour réaliser ce stop corrosion.

Six mois durant, 20 à 30 hommes ont œuvré quotidiennement comme de véritables bénédictins. « Ce fut essentiellement un travail manuel. Nous avons utilisé de nombreuses techniques pour décontaminer l’ensemble des éléments comme des bains d’acide pour dérouiller certaines pièces ou la cryogénie pour en traiter d’autres. Nous avons également dû couper l’alimentation électrique afin de procéder à la décontamination électronique de sous-stations. Nous avons aussi démonté complètement puis remonté un véhicule fonctionnant à l’énergie solaire, des karts à hydrogène, des axes de roulement ou des bancs d’essai avec moteur. Nous avons même décontaminé un énorme pont roulant », explique Jim Quittelier, responsable technico-commercial d’ASP Groupe.          

La gestion du cœur même de l’incendie, dans les sous-sols, a nécessité réflexion et minutie. Vider l’ensemble de la cave, espace où de multiples objets et appareils mécaniques étaient emmagasinés, s’est avéré indispensable.  « Nous avons sorti, palette par palette, l’ensemble des objets entassés avant de les transférer dans une tente de 70 m² en extérieur où une chaîne humaine avait été créée pour assurer le lavage et le rinçage des pièces. Nous avons même dû louer un conteneur marin pour entreposer l’ensemble de ces éléments en attendant de pouvoir traiter la cave en elle-même », conclut Jim Quittelier.